Je me porte candidat pour le mandat de Bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Strasbourg pour l'exercice 2024/2025.
Pour vous convaincre de m'accorder votre voix, j'ai pris la décision de mettre en ligne ce site internet pour présenter en détail mon programme.
Présentation
Avocat au Barreau de Strasbourg depuis 17 ans, j'ai créé en 2009 le cabinet interbarreaux ADARIS qui compte aujourd'hui 13 associés et 7 collaborateurs présents dans 3 départements, preuve de ma capacité à fédérer des confrères autour d'un projet commun.
Mon mandat au Conseil de l'Ordre achevé en décembre 2022, ainsi que ma participation aux commissions finances et numérique, m'ont permis de me convaincre que notre Barreau a besoin de réformes importantes pour se moderniser et se transformer.
Ma formation initiale en droit public m'a procuré des bases solides pour appréhender la gestion de ce type d'institutions. Ma pratique quotidienne du droit des affaires constitue un atout pour appréhender la gestion financière d'un Barreau de cette envergure.
Mon investissement pour la défense de la profession n'est plus à démontrer. J'ai consacré ces dix dernières années des milliers d'heures pour fournir bénévolement à la profession des outils numériques efficaces, gratuits, utilisés aujourd'hui par des milliers d'avocats à travers la France, et ce, sans aucune contrepartie à part la satisfaction d'aider mes semblables. Je n'hésite pas à prendre des positions publiques contre ceux qui cherchent à déconstruire notre belle profession.
Si vous me désignez Bâtonnier, je m'engage à faire de notre Barreau une institution plus transparente, plus efficace, et plus à l'écoute de nos préoccupations quotidiennes.
Mon programme
Vous êtes nombreux à dénoncer l'entre-soi qui règne au sein de nos institutions et vous avez raison. Mon mandat ordinal m'a convaincu que le Conseil de l'Ordre est trop centré sur lui-même et trop peu à l'écoute de ses électeurs. Beaucoup de confrères souhaiteraient participer aux décisions qui les concernent sans nécessairement avoir le temps ou l'envie de se faire élire. Nous nous privons ainsi inutilement de confrères volontaires dont les compétences pourraient être mises à profit. Je regrette également le manque de dialogue avec les autres barreaux régionaux, l'absence de communication avec l'ERAGE et les dissensions contreproductives avec la CARPA. Mon objectif est de fédérer autour d'un projet commun.
J'ai maintes fois dénoncé l'opacité qui règne au sein de notre Barreau, alimentée par des guerres de pouvoir internes particulièrement contreproductives. Il convient de rappeler à ceux qui alimentent ces conflits que l'Ordre des Avocats est une organisation démocratique qui fonctionne exclusivement grâce à nos cotisations. Cette institution doit par conséquent respecter les principes incontournables de transparence, d'indépendance et de justice. L'opacité actuelle constitue un terreau propice au détournement de l'intérêt général vers des projets qui n'ont pour but que de satisfaire les intérêts de quelques-uns. Les exemples se sont multipliés ces dernières années, il devient urgent d'y remédier.
D'autres candidats prônent aujourd'hui la transparence, car ils ont compris l'attente des confrères. J'ai toutefois été le seul à défendre cet enjeu au sein du Conseil de l'Ordre et le seul qui assume un véritable programme sur le sujet.
Les cotisations ordinales et CARPA constituent une lourde charge pour de nombreux avocats. Pour les réduire, il existe deux leviers : maîtriser les dépenses et augmenter le rendement des placements de la CARPA. Mon passage à la commission finances en 2021 et 2022 m'a permis de confirmer ce que je soupçonnais depuis longtemps : il reste des marges de manoeuvre importantes pour la réduction des dépenses. Quant à la CARPA, il est établi que les rendements sont très inférieurs à ce que nous sommes en droit d'attendre. Cela explique que les responsables n'aient pas souhaité diffuser largement les chiffres en dépit de mes demandes réitérées en ce sens. Quant à la gestion du numérique, la stratégie devra être revue radicalement pour réaliser des économies.
La plupart d'entre vous connaît ma passion pour l'informatique et mon implication dans le développement de logiciels libres gratuits destinés aux professionnels du droit. Pour ceux qui ne connaissent pas encore nos projets, je vous invite à consulter le site de notre association www.cybertron.fr. Je rappelle qu'il s'agit d'une structure à but non lucratif dans laquelle j'interviens à titre bénévole, sans aucune contrepartie. Je n'ai rien à vendre et n'ai pour objectif que de promouvoir l'utilisation de logiciels libres et sécurisés dans le monde professionnel. L'intégration de logiciels libres est particulièrement recommandée pour gérer l'activité d'un ordre professionnel : ils assurent la souplesse, la pérennité, l'évolutivité et la sécurité des outils. Nos cotisations ne servent alors plus à constituer des rentes de situation pour des sociétés privées. Mon projet est de convertir notre Barreau à cette philosophie afin de nous doter d'outils efficaces, aptes à simplifier nos tâches quotidiennes et réduire nos cotisations.
La numérisation de la justice était l'opportunité de mettre en place des procédures judiciaires harmonisées et simplifiées à travers tout le pays. C'est un échec flagrant. Ceux qui pratiquent le contentieux judiciaire constatent la réapparition d'un droit coutumier local dans chaque tribunal, chaque greffe, chaque juridiction. L'avalanche de réformes prises à la hâte et sans concertation a obligé les acteurs judiciaires à s'adapter comme ils le pouvaient. Il en découle des règles de fonctionnement aléatoires, variant d'un magistrat à l'autre. Nous en sommes arrivés au point où les avocats eux-mêmes ne savent plus comment engager une procédure. En effet, la même règle peut être appliquée différemment dans deux villes différentes. L'information n'est souvent disponible que par transmission orale. Ce retour en arrière est source de stress pour les confrères et d'insécurité juridique pour les clients. Il est aggravé par l'incapacité de notre profession à se doter d'outils numériques compatibles avec ceux du ministère. Il faut lutter contre cette tendance pernicieuse.
Notre profession subit des attaques régulières émanant de décideurs qui veulent la déconstruire, de braconniers du droit qui veulent la concurrencer et parfois même de confrères qui cherchent à la déstabiliser sur l'autel de l'innovation et du profit. Comme vous le savez, j'ai toujours été soucieux de défendre les intérêts de notre profession et je n'hésite pas à monter au créneau pour combattre les abus. J'ai pris position il y a plusieurs années contre la prolifération des pratiques illégales et me réjouit qu'après cinq années de combat nos élus du CNB aient entendu mes arguments en invalidant les méthodes des legaltechs que je dénonçais.
Mon combat ne s'arrête pas là. Je n'hésite pas à m'insurger contre les injustices et la discrimination. J'ai été l'un des rares à exprimer publiquement mon mécontentement lorsque notre Ordre a été condamné, à deux reprises, pour harcèlement, ou lorsque nos institutions ont usé de procédés arbitraires. Ces positions m'ont valu l'inimitié notoire des responsables, mais je les assume pleinement et en fais aujourd'hui un argument de campagne. Ceux qui me connaissent savent que j'ai toujours mené ma carrière avec rigueur morale et professionnelle, dans le respect de nos principes déontologiques. Les calomniateurs qui prétendent le contraire sont les mêmes qui sont responsables des humiliations subies par notre Barreau.
Le Bâtonnier n'est pas seulement le représentant de notre Barreau. C'est également une juridiction de première instance qui doit trancher les litiges entre confrères et ceux entre les avocats et leurs clients. J'ai pu constater au fil des années que ces missions sont assurées dans des conditions insatisfaisantes en termes d'efficacité, de délais et de cohérence. Le Bâtonnier est également autorité de poursuite en matière déontologique. J'ai pu constater que ce pouvoir disciplinaire est exercé de manière discutable, certaines affaires sérieuses n'étant jamais traitées alors que d'autres dossiers fantaisistes sont constitués dans le seul but de nuire. Il y a là une importante réforme à mener.
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